
Le secteur agricole se trouve face à un défi majeur : à partir d’une consommation actuelle de 72 % de l’eau douce disponible, les producteurs devront augmenter la production de 60 % pour nourrir une population mondiale qui s’élèvera à 9 milliards d’habitants d’ici 2050. Comment concilier sécurité alimentaire, croissance économique et utilisation durable des ressources en eau ?
Partout dans le monde, nous sommes de plus en plus confrontés à des conditions météorologiques extrêmes et à des sécheresses qui affectent fortement les cultures et entraînent des pertes de production. Selon le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, 2022 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, et les épisodes de sécheresse sont de plus en plus fréquents et débutent plus tôt dans l’année. Tous les départements de la France peuvent être concernés, 4 départements étant maintenant en alerte renforcée et 2 placés en vigilance.
D’autres pays, comme l’Espagne, font partie des 44 pays avec les niveaux de stress hydrique les plus élevés, ce qui signifie que plus de 40 % de l’eau disponible est consommée chaque année. C’est au sud et sur la côte Est que se produit la pire situation, où le risque est extrêmement élevé, avec une consommation de plus de 80 % des ressources, selon le dernier atlas du World Resources Institute. Dans d’autres parties du monde, comme au Chili et au Pérou, les sécheresses sont fréquentes et les agriculteurs et producteurs sont soumis à des attributions en eau qui limitent son utilisation pour l’agriculture. Dans certains endroits, notamment en Australie, il existe même la notion de droits sur l’eau.
Le fait est que les conditions de sécheresse, de plus en plus fréquentes et intenses, peuvent entraîner un stress pour les cultures, avec des pertes de productivité pouvant allant jusqu’à 15 %. Un chiffre : seulement 1 degré supplémentaire de température moyenne diminue de 4 à 10 % le rendement des cultures.
Dans le cas de cultures horticoles d’irrigation quotidienne, comme la tomate ou le poivron, où le potentiel de production est poussé à la limite, tout type de stress hydrique a un grand impact sur la production et la qualité des fruits.
Dans d’autres types de cultures, comme les cultures ligneuses, on observe également l’impact direct du stress hydrique, avec de très importantes pertes de rendement.
Comment améliorer l’efficacité de l’utilisation d’eau ?
Face à cette pénurie de ressources en eau, différentes stratégies entrent en jeu pour contribuer à augmenter l’efficacité des cultures : nouveaux systèmes d’irrigation, outils technologiques permettant de connaître avec exactitude l’eau nécessaire à la culture, ou amélioration végétale, avec des plantes plus résistantes à la sécheresse.
Et il est vrai que tous ces outils donnent des résultats. L’optimisation de l’efficacité de l’utilisation d’eau dans l’agriculture a progressé de 8 % en trois ans, d’après l’analyse réalisée par la FAO dans 166 pays. En effet, cet organisme mondial estime que les terres irriguées augmenteront de 34 % d’ici 2030 dans les pays en développement, et que l’eau utilisée dans l’agriculture n’augmentera que de 14 % grâce à une utilisation plus efficace.
Cependant, chez Symborg, nous voulons aller plus loin. Et c’est pourquoi nous cherchons des solutions qui permettent d’utiliser encore mieux les ressources existantes de manière durable pour la planète tout en étant rentable pour l’agriculteur. Comment faisons-nous cela ? La réponse est simple et se trouve dans la nature : grâce à la biotechnologie à base de micro-organismes.
Grâce aux solutions biotechnologiques, nous aidons les racines des cultures à mieux utiliser les nutriments et l’eau disponible dans le sol, pour obtenir des cultures plus efficaces, plus productives et, par conséquent, plus rentables.
Les outils : le rôle des micro-organismes face à la pénurie d’eau
Quelles réponses le sol peut-il apporter face à une agriculture en pénurie d’eau ? Il existe des micro-organismes bénéfiques, des souches caractérisées et sélectionnées qui, grâce à leurs caractéristiques exclusives, permettent d’augmenter l’efficacité des agrosystèmes et aident la plante dans une situation de stress abiotique.
C’est le cas du champignon formateur de mycorhizes (HMA) Glomus iranicum var. tenuihypharum, principal composant de plusieurs de nos biostimulants. Cette souche exclusive de Symborg établit une relation symbiotique entre la plante et le champignon. Concrètement, dans cette relation de bienfait mutuel, le champignon apporte à la plante de l’eau et des nutriments, et en retour, la plante apporte au champignon des sucres dérivés de la photosynthèse qui l’aideront à compléter ses cycles métaboliques.
Il faut savoir qu’une plante soumise au stress hydrique aura une croissance réduite. En ce sens, la symbiose mycorhizienne aidera non seulement les cultures à continuer de se développer grâce à une utilisation plus efficace de l’eau et des nutriments, mais renforcera également leur résilience face aux conditions climatiques défavorables.
La symbiose mycorhizienne ne se limite pas à un simple échange de ressources. D’une part, Glomus iranicum var. tenuihypharum stimule l’augmentation de la photosynthèse de la plante pour recevoir plus de sucres et ainsi pouvoir continuer à croître et fournir encore plus d’eau et de nutriments.
D’autre part, il a la capacité de moduler la concentration d’auxines de la plante, responsables de la croissance des racines et des poils absorbants, ce qui permet à la plante de continuer à croître, d’augmenter la quantité et la longueur de ses racines, et de former plus de connexions avec Glomus iranicum var. tenuihypharum.
Des plantes qui ont accès à plus d’eau et de nutriments
Grâce à cette plus grande quantité de racines et de poils absorbants, la plante aura une plus grande capacité d’exploration du sol, ce qui implique une plus grande absorption d’eau et de nutriments.
Il faut également prendre en compte le système d’absorption du champignon lui-même : un ensemble d’hyphes qui explorent constamment le sol et qui est appelé mycélium extramatriciel. L’une des caractéristiques uniques de Glomus iranicum var. tenuihypharum est sa capacité à produire jusqu’à 4 fois plus de mycélium extramatriciel que les autres champignons formateurs de mycorhizes.
Concrètement, pour chaque mètre de racine, on peut obtenir entre 7 et 250 mètres d’hyphes exploratoires. De plus, ces hyphes ont une taille très réduite, ce qui leur permet d’accéder à l’eau et aux nutriments qui se trouvent dans les micropores du sol et qui, sinon, seraient inaccessibles à la plante.
Glomus iranicum var. tenuihypharum améliore également la capacité d’échange cationique (CIC) du sol à travers la glomaline, une sorte de « gomme » qui agit comme une colle structurelle dans le sol et qui contribue à la formation d’agrégats stables.
Cela se traduit par un sol de qualité, poreux et aéré, avec une plus grande capacité de rétention d’eau et en même temps, qui évite la lixiviation des nutriments.
Le champignon formateur de mycorhizes Glomus iranicum var. tenuihypharum optimise l’efficacité de l’utilisation d’eau grâce à la création d’un système d’absorption d’eau complémentaire, à un coût énergétique moindre pour la plante. De plus, il augmente la quantité d’eau disponible pour la plante, ce qui, en fin de compte, apportera plus d’avantages à l’agriculteur.
En somme, les solutions biostimulantes basées sur Glomus iranicum var. tenuihypharum, comme MycoUp, apportent aux producteurs des outils respectueux de l’environnement, qui améliorent l’efficacité de l’utilisation d’eau et contribuent à la rentabilité et à la productivité des cultures.